Un hépatoprotecteur est une substance, généralement un médicament ou un complément naturel, qui protège le foie contre les dommages causés par diverses substances toxiques, maladies, ou autres facteurs. Le foie est un organe vital impliqué dans de nombreuses fonctions essentielles, telles que la détoxification du sang, la production de bile, la métabolisation des nutriments, et la régulation du métabolisme des graisses, des glucides et des protéines. En raison de ces fonctions, le foie est exposé à de nombreux agents potentiellement nocifs, y compris des toxines, des médicaments, des infections virales, et des excès alimentaires.
1. Hépatoprotecteurs
Les hépatoprotecteurs agissent par divers mécanismes pour maintenir la santé du foie et prévenir ou atténuer les dommages. Voici quelques-unes de leurs principales fonctions :
1. Neutralisation des Radicaux Libres : Beaucoup de hépatoprotecteurs ont des propriétés antioxydantes qui aident à neutraliser les radicaux libres, réduisant ainsi le stress oxydatif dans le foie, qui est un facteur clé dans les dommages hépatiques.
2. Stimulation de la Régénération Hépatique : Certains hépatoprotecteurs favorisent la régénération des cellules hépatiques endommagées, aidant ainsi le foie à se rétablir après une agression.
3. Inhibition de l’Inflammation : Les hépatoprotecteurs peuvent avoir des effets anti-inflammatoires, réduisant l’inflammation dans le foie, qui est souvent associée à des conditions telles que l’hépatite ou la stéatose hépatique.
4. Blocage de la Fibrose : La fibrose hépatique est le processus par lequel un tissu cicatriciel se forme dans le foie à la suite de blessures chroniques. Certains hépatoprotecteurs peuvent aider à prévenir ou à réduire la formation de cette fibrose.
5. Amélioration du Métabolisme Hépatique : Les hépatoprotecteurs peuvent soutenir les fonctions métaboliques du foie, améliorant ainsi la détoxification, la digestion, et la régulation des nutriments.
2. Hépatites
Les hépatites sont des inflammations du foie qui peuvent être causées par divers facteurs, notamment des infections virales, la consommation excessive d’alcool, certaines toxines, des médicaments ou des maladies auto-immunes. Le terme « hépatite » est généralement utilisé pour désigner une inflammation du foie due à une infection virale.
2.1. Types d’hépatites virales
Les hépatites virales sont les plus courantes et sont classées en fonction du virus qui les cause. Voici les principaux types :
1. Hépatite A (VHA) : Transmise par l’ingestion de nourriture ou d’eau contaminée par des matières fécales. C’est une forme aiguë, généralement de courte durée. Elle ne devient pas chronique et ne cause généralement pas de dommages durables au foie.
2. Hépatite B (VHB) : Transmise par contact avec le sang, les fluides corporels ou de la mère à l’enfant lors de l’accouchement. Elle peut devenir chronique et entraîner des complications graves comme la cirrhose et le cancer du foie. Il existe un vaccin efficace pour prévenir l’hépatite B.
3. Hépatite C (VHC) : Transmise principalement par contact avec du sang contaminé. Elle est souvent asymptomatique pendant de nombreuses années, elle peut devenir chronique et causer des dommages importants au foie, y compris la cirrhose et le cancer du foie. Il n’existe pas de vaccin, mais des traitements efficaces peuvent guérir l’infection.
4. Hépatite D (VHD) : Survient uniquement chez les personnes infectées par le virus de l’hépatite B, car il nécessite le virus B pour se reproduire. Elle aggrave l’infection par le VHB et augmente le risque de complications graves. Le vaccin contre l’hépatite B protège également contre l’hépatite D.
5. Hépatite E (VHE) : Transmise par l’ingestion d’eau contaminée par des matières fécales, principalement dans les pays où l’assainissement est insuffisant. Elle est habituellement aiguë et ne devient pas chronique, mais peut être grave chez les femmes enceintes.
2.2. Types d’hépatites
Il existe d’autres causes d’hépatites comme l’hépatite alcoolique qui est causée par une consommation excessive d’alcool. L’hépatite médicamenteuse qui est due à l’usage de certains médicaments qui endommagent le foie. L’hépatite auto-immune arrive lorsque le système immunitaire attaque les cellules du foie.
3. Symptômes
Les symptômes de l’hépatite peuvent varier, mais incluent souvent la fatigue, la jaunisse (coloration jaune de la peau et des yeux), les douleurs abdominales, les nausées et vomissements, la perte d’appétit et les urines foncées. Certaines personnes peuvent ne présenter aucun symptôme, surtout en cas d’hépatite C.
4. Prévention et traitement
4.1 Prévention
Pour prévenir les hépatites A et B, il existe des vaccins disponibles. Une bonne hygiène est suffisante pour prévenir l’hépatite A et E (lavage des mains, consommation d’eau potable). Les précautions en matière de santé sexuelle et d’utilisation de matériel médical sont indispensables pour prévenir les hépatites B et C.
4.2 Traitements
Le traitement des hépatites virales dépend du type de virus impliqué (VHA, VHB, VHC, VHD, VHE) et de l’état de progression de la maladie. Voici un aperçu des médicaments les plus efficaces pour chaque type d’hépatite virale :
1. Hépatite A (VHA). Il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour l’hépatite A. La maladie est généralement auto-limitée, ce qui signifie qu’elle se résout d’elle-même avec le temps. Le repos, l’hydratation, et la gestion des symptômes comme les nausées ou la douleur suffissent. La vaccination contre l’hépatite A est la meilleure prévention.
2. Hépatite B (VHB). Les traitements visent à réduire la charge virale, prévenir les dommages hépatiques (comme la cirrhose), et diminuer le risque de cancer du foie. Il s’agit de Ténofovir disoproxil fumarate (TDF) qui est un antiviral puissant souvent utilisé comme traitement de première ligne. L’Entecavir qui est efficace contre le VHB, bien toléré, et recommandé pour les patients avec une résistance au Lamivudine. Le Lamivudine est moins utilisé aujourd’hui en raison de la résistance qui se développe fréquemment. Le Peginterféron alfa-2a qui est un traitement par injection qui stimule le système immunitaire, utilisé dans certains cas spécifiques.
3. Hépatite C (VHC). L’utilisation des antiviraux à action directe (AAD) ont révolutionné le traitement de l’hépatite C, permettant la guérison dans la majorité des cas (plus de 95 % de taux de guérison). Le Sofosbuvir est un inhibiteur de la polymérase utilisé souvent en combinaison avec d’autres AAD. Le Ledipasvir/Sofosbuvir (Harvoni) qui est une combinaison efficace pour les génotypes 1, 4, 5, et 6. Le Glecaprevir/Pibrentasvir (Mavyret) est efficace contre tous les génotypes du VHC, avec un traitement de 8 à 12 semaines. Le Sofosbuvir/Velpatasvir (Epclusa) est efficace pour tous les génotypes et souvent utilisé pour traiter des cas compliqués. Le Elbasvir/Grazoprevir (Zepatier) qui est efficace pour les génotypes 1 et 4.
4. Hépatite D (VHD). Le traitement de l’hépatite D est complexe et limité. Les options actuelles sont moins efficaces que pour les autres hépatites virales. Le Peginterféron alfa-2a. Un des seuls traitements disponibles, utilisé pour contrôler l’infection, mais avec un succès limité. Des recherches sont en cours sur des médicaments comme le Bulevirtide (inhibiteur d’entrée du virus) qui montre des résultats prometteurs.
5. Hépatite E (VHE). Comme pour l’hépatite A, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour l’hépatite E, qui est généralement auto-limitée. Les soins de support incluent le repos et l’hydratation. Des précautions supplémentaires sont prises pour les femmes enceintes, car l’hépatite E peut être plus sévère chez elles.
5. Les solutions naturelles des Laboratoires TBC
Les produits naturels sont de plus en plus explorés pour leurs propriétés antivirales et hépatoprotectrices, notamment dans le traitement des hépatites. Bien qu’ils ne remplacent pas les traitements classiques comme les antiviraux ou la chimiothérapie, certains produits naturels sont utilisés en complément pour soutenir la santé du foie et renforcer l’efficacité des traitements.
Biohepatovir
Extrait de plante africaine connue pour ses propriétés hépatoprotectrices. La Biohepatovir aide à protéger le foie contre les attaques virales et les substances toxiques, y compris celles des traitements chimiothérapiques. Il favorise la régénération des cellules hépatiques et réduit l’inflammation. Il est souvent utilisé pour les hépatites virales et dans des cas de toxicité hépatique induite par des médicaments. La Biohepatovir contient entre autres la berbérine africaine et est utilisé dans la médecine traditionnelle africaine pour le traitement des hépatites. Ces actions sont multiples :
1. Action Antivirale
Contre l’Hépatite B (VHB), la berbérine a montré une capacité à inhiber la réplication du virus de l’hépatite B dans des études in vitro. Elle semble bloquer la transcription de l’ADN viral en ARN, un processus crucial pour la production de nouvelles particules virales. De plus, la berbérine peut réduire l’expression de l’antigène de surface de l’hépatite B (HBsAg), ce qui est un marqueur clé de la présence du virus.
Contre l’Hépatite C (VHC), les recherches préliminaires indiquent que la berbérine pourrait inhiber la réplication du virus de l’hépatite C. Elle agit principalement en réduisant le stress oxydatif et en modulant les voies inflammatoires, ce qui limite les dommages hépatiques induits par le virus.
2. Propriétés Hépatoprotectrices
La berbérine possède de puissantes propriétés antioxydantes, qui aident à protéger les cellules hépatiques contre les dommages oxydatifs induits par les infections virales et les traitements médicamenteux. En modulant les voies de signalisation de l’inflammation (comme NF-κB), la berbérine réduit l’inflammation chronique associée aux infections par les hépatites B et C, ce qui pourrait ralentir la progression de la maladie vers la cirrhose ou le cancer du foie. La berbérine peut inhiber la fibrose hépatique en réduisant l’activation des cellules étoilées du foie, les principales cellules responsables de la formation de tissu cicatriciel dans le foie.
3. Effets Métaboliques
La berbérine a des effets bénéfiques sur le métabolisme lipidique, ce qui est important car les troubles du métabolisme lipidique sont souvent associés à une progression plus rapide de l’hépatite vers des maladies hépatiques plus graves. Les métabolites actifs de la berbérine, tels que la berbérubine, jouent également un rôle important dans son activité biologique. Ces métabolites peuvent avoir une meilleure absorption ou une activité biologique améliorée par rapport à la berbérine elle-même. Ils contribuent aux effets antiviraux, antioxydants, et anti-inflammatoires en soutenant les mêmes mécanismes d’action.
Conclusion
La Biohepatovir occupe une place prometteuse dans les traitements des hépatites virales. Ses propriétés antivirales, hépatoprotectrices, et métaboliques en font un candidat intéressant pour compléter les thérapies actuelles. Cependant, davantage d’études cliniques sont nécessaires pour confirmer sa place dans la gamme des produits naturels pour lutter contre les hépatites.
